
Artiste plasticien, Yves Pazat développe depuis plusieurs années un travail qui traverse la sculpture, les installations et les dispositifs éphémères. Ses recherches l’amènent à concevoir des installations multimédia et des espaces communicants, où l’image, la lumière et la technologie dialoguent avec l’architecture et le réel.
Son univers puise autant dans la littérature que dans les sciences et les technologies, qu’il détourne pour créer des environnements sensibles, parfois narratifs, souvent énigmatiques, où le spectateur explore des formes, des signaux et des mondes en tension.
Comme de nombreux artistes d’aujourd’hui, il s’intéresse à l’intelligence artificielle — non comme une rupture, mais comme une prolongation naturelle de ses recherches. Elle enrichit ses processus, sans jamais le couper de ses créations passées ni des univers singuliers qui structurent son œuvre.
Vous trouverez ici un ensemble de réalisations créées avec l’intelligence artificielle au
cours de l’année 2025.
(Yves Pazat vit et travaille à Rennes — France — ypazat@gmail.com)
C’est une histoire qui commence au bord d’un désert gris, quelque part entre une étoile lointaine et une terre qui ne rêve plus.
Un petit garçon aux cheveux d’or y marchait en tenant entre ses mains le dessin d’une boîte. À ceux qui lui demandaient ce qu’elle contenait, il répondait avec gravité :
— À l’intérieur, il y a un mouton. Ce n’est pas moi qui ai fait le dessin, mais il est très bon.
Un matin, il croisa un androïde assis sur un rocher. Ses yeux de métal fixaient l’horizon comme s’il y cherchait quelque chose qu’il n’arrivait pas à formuler.
— Bonjour, dit le Petit Prince.
— Je rêve, répondit l’androïde, d’un mouton électrique. On m’a dit que seuls ceux qui rêvent possèdent encore un cœur… même artificiel.
Le Petit Prince lui montra alors le dessin de la boîte.
L’androïde observa longtemps les traits simples au crayon.
— Je ne vois pas de mouton, dit-il.
— C’est normal, répondit le garçon. Il est à l’intérieur. Il faut regarder avec ton cœur, pas seulement avec tes yeux.
L’androïde resta silencieux, troublé par quelque chose qu’aucune ligne de code ne prévoyait.
C’est alors qu’un troisième personnage apparut : un homme étrange portant, lui, une véritable boîte — scellée, lourde, mystérieuse.
— Messieurs, dit-il, dans ma boîte il y a un chat. Vivant et mort en même temps.
Le Petit Prince fronça les sourcils. L’androïde effectua trois milliards de calculs en une fraction de seconde, tous incohérents.
— Comment peut-il être vivant et mort ? demanda le garçon.
— Cela dépend, dit l’homme, si vous ouvrez la boîte… ou non.
Les trois voyageurs regardèrent alors leurs boîtes : une dessinée, contenant un mouton invisible ; une rêvée, où un mouton électrique cherchait un cœur ; une réelle, où un chat hésitait entre deux existences.
— Peut-être, dit l’androïde, que le vrai mystère n’est pas dans les boîtes… mais dans ceux qui les imaginent.
Et tandis que le soleil tombait sur le désert gris, l’enfant, l’androïde et le scientifique avancèrent ensemble, chacun portant une boîte — réelle, imaginaire, ou quantique — et avec elle, une manière différente de rêver le monde.


















































































































































